Cette stèle funéraire a été trouvée à Carthage, dans la province d'Afrique proconsulaire. Elle date du premier ou du deuxième siècle après Jésus-Christ. Carthage, qui faisait alors partie depuis quelques siècles de l'Empire romain, était une grande ville très prospère. C'est d'ailleurs assez étonnant, parce qu'au troisième et au deuxième siècle avant Jésus-Christ, le royaume de Carthage était encore l'ennemi juré de Rome. La ville avait même été détruite par les Romains. La pierre témoigne de ce qu'on retrouve dans beaucoup d'objets de l'Empire romain : un mélange de traditions locales et d'éléments de la culture romaine. Au milieu, on voit une femme debout, dans un bâtiment qui ressemble à un sanctuaire romain. Elle porte une tunique romaine avec un manteau par-dessus et tient dans sa main gauche une offrande. Sous le sanctuaire, on voit un taureau, animal sacrificiel dans de nombreuses religions, et également chez les Romains. Au-dessus du toit du temple, une représentation frontale de la déesse Tanit nue. Pour les Carthaginois, qui la vénéraient depuis des siècles, c'était la déesse principale. Tanit était la déesse de la fécondité : on le voit à ses deux cornes d'abondance ; de celle de gauche sortent un palmier et un grenadier, et de celle de droite un palmier et une grappe de raisin. À tout cela s'ajoutent un oiseau et un soleil couronné à gauche, un quadrupède rayé à droite, et tout en haut un croissant de lune. Dans la Carthage romaine, Tanit était aussi vénérée sous ses noms latins, et donc romains. L'un de ces noms était Junon Caelestis, 'la Junon céleste'. Et Junon était la femme de Jupiter, le maître des dieux romains. Si tout ça n'est pas un mélange de cultures...
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