Vous voyez ici un cadre reliquaire avec clou et inscription. Selon le texte d’accompagnement, il s’agit d’une réplique de l’inscription sur la Croix du Christ, telle qu’elle est conservée à Rome. Ponce Pilate aurait ordonné d’apposer une inscription en hébreu, en latin et en grec au-dessus de la Croix. On peut y lire « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs ». Notez bien que non seulement les textes en hébreu, mais aussi en grec et en latin sont écrits de la droite vers la gauche. Selon la tradition, l’impératrice Hélène, qui a trouvé l’inscription originale, en a offert une partie à Constantinople et une autre à Jérusalem. Rome en a reçu une troisième partie. Les reliques sont des fragments d’objets ou des objets qui ont trait à certains saints. Il en existe de plusieurs types. Les reliques du premier degré sont les corps ou parties de corps de saints. Pensez aux os, aux dents, aux ongles et au sang. Les reliques du deuxième degré sont des objets qui ont été en contact avec des saints de leur vivant. Les reliques de la Passion du Christ font partie de ce groupe. Enfin, les reliques du troisième degré ont été en contact avec des saints après leur mort. Au Moyen Âge, la vénération des reliques était très populaire et donnait souvent lieu à des abus. C’est une des raisons pour lesquelles elle est assez controversée. Certains la qualifient même d’idolâtrie. L’Église catholique interdit le commerce de reliques de premier et deuxième degrés. Le commerce de reliques du troisième degré est quant à lui autorisé, sous la surveillance d’une autorité ecclésiastique et moyennant une déclaration d’authenticité sous serment. Les reliques sont non seulement un souvenir durable, mais aussi un précieux outil de vénération de saints. Ils sont à la fois un témoignage et une source de connaissance du passé ET du présent.