Commençons par examiner ce mystérieux objet d’un peu plus près. Vous voyez une forme géométrique constituée de douze pentagones. Elle est creuse et en bronze. Chacun de ses vingt sommets est terminé par une petite sphère et chacune de ses douze faces est percée d’un trou rond de taille différente. Cet objet s’appelle un dodécaèdre. Actuellement, plus d’une centaine de ces dodécaèdres ont été recensés, pour la plupart dans le nord-ouest de l’Empire romain, et il n’en existe pas deux exemplaires identiques. Ils ont été découverts sur des sites où se trouvaient jadis des tombes, des thermes, des sanctuaires, voire même des campements militaires... Celui-ci a été trouvé dans la Tongres romaine, non loin de la nécropole d’Atuatuca Tungrorum, juste à l’extérieur des murs de la ville. À quoi cet objet a-t-il servi ? Nous ne le savons pas avec certitude et n’avons pas trouvé d’anciens textes à ce sujet. De nombreuses hypothèses ont été émises sur son utilisation. S’agit-il d’une massue, d’un jouet, d’une sorte de dé, d’un chandelier, d’un instrument pour mesurer le diamètre de conduits, d’un objet décoratif… Un indice cependant : sur un dé à douze faces provenant de Genève sont représentés les douze signes du zodiaque. Et nous connaissons également l’existence d’un dodécaèdre qui surmontait un bâton, comme un pommeau de sceptre. Il est donc probable que les dodécaèdres aient été utilisés dans la sphère de la magie et de l’astrologie, et qu’ils étaient aussi une sorte de symbole d’autorité…
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